Les esclaves d'Alcatel.

Alcatel est en train d'installer le premier réseau de fibres optiques au Cambodge. Pour cela, elle fait appel à une population cambodgienne démunie et les fait travailler dans des conditions inhumaines.
Plutôt que de faire appel à une main d'oeuvre qu'elle payerait "normalement", la société recrute ses esclaves parmi la populations la plus pauvre, l'exploitant sans vergogne. Ainsi, hommes, femmes et enfants creusent des tranchées à la main, sans protection contre les blessures, sous un soleil de plomb ou sous la pluie. Des familles entières suivent le tracé des ces tranchées pour un salaire de misère, vivant dans des campements de fortune, à même le sol, souvent sans toit. Et encore...
Car Alcatel a aussi recruté des "contre-maîtres" qui traquent la moindre erreur de ces esclaves des temps "modernes". C'est ainsi que pour des raisons vaseuses, le contre-maître prélève des amendes, confisquent parfois le salaire complet de la semaine (équivalent à 5500 riels; une paire de tongs coûte 8000...) et ne les rend que sous certaines conditions impossibles à remplir. Il faut également savoir que ces esclaves sont payés au mètre et que c'est le contre-maître qui compte... Il compte bien-sûr comme il veut.
Les défenseurs de ce système d'un autre temps, ces sinistres abrutis qui se font appeler "libertariens" vous diront que cela est mieux que rien. Qu'Alcatel fait preuve d'humanisme et que c'est bien mieux que sous les Khmers Rouges. En effet, ces cambodgiens sont désormais des esclaves libres. Ils sont libres de refuser le travail qu'on leur propose... Mais ils restent des esclaves, exploités jusqu'à la moëlle...
Voilà le beau principe de libre concurrence ("mieux au moins cher") que ces fascistes applaudissent. Il est temps de réagir et de les freiner, voire - ils vont sauter de joie! - de les détruire...

C'est triste !